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Cappuccino Music

11 décembre 2020

L'île déserte : Sun Ra "It's after the end of the world"

Sun Ra

 

Sun Ra :" It's after the end of the world" 

Je vous l’accorde, pour emporter un disque de Sun Ra sur une ile déserte, il faut sacrément être entamé, mais si vous lisez ces lignes gentiment installé dans votre fauteuil, c’est que vous aussi, devez appartenir à ce que l’on peut appeler des êtres dérangés. Car cet album n’est pas une œuvre comme les autres. C’est un discours, un langage spirituel pour adeptes du monde caché, un manifeste de l’inconnu. Et pourtant, tout semble évident avec Sun Ra. Ici, comme sur beaucoup d’œuvres, il y a l’introduction du morceau, le thème général, les solos, les breaks et le coda. Oui mais voilà, encore faut-il l’entendre, se donner la peine de pénétrer dans cet opéra cosmique sans prendre peur dés la première phrase. Si vous je disais que cet album est doux, limpide, riche à souhait, vous appelleriez immédiatement les urgences pour me passer une camisole et m’enfermer dans un asile pour toujours sans plus attendre. Franchement, je ne pense pas mériter cela. Les quarante neuf minutes de cet opus inter galactique nous guident simplement et magnifiquement dans une autre dimension, elles nous préparent à l’infini. Le guide spirituel et son équipage nous embarquent dans les abîmes du temps pour nous montrer le chemin dans le couloir du néant.

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10 décembre 2020

Mon premier concert de Hard rock...

Motorhead

Mon premier concert de Hard rock :
Motorhead : 22/10/1983 Grand Parc de Bordeaux...
A vrai dire, je connaissais juste quelques titres de ce groupe, mais j'y suis allé avec mon ami de toujours ( Nel 😉 ), et deux trois énergumènes dont je tairai le nom ici de peur que des odeurs de poissons ne viennent empester l'air déjà bien enfumé du bureau. Bref, c'était la tournée Another perfect day, avec Lemmy ( of course ), Phil Taylor ( mad drummer) et Brian Robertson ( guitare ex Thin Lizzy...). Petite soirée bien sympathique en perspective donc, mais je ne m'attendais pas du tout à ce qui allez suivre... La salle s'éteint, les trois musiciens montent sur scène, et au moment ou le batteur donne un coup sur la caisse claire, deux énormes fumigènes explosent m'éblouissant sous un vrombissement de décibels... Je reste tout de même debout, complètement aveuglé et assommé par le son apocalyptique de la basse/batterie et des accords de gratte matraqués en rafale. Putain ou je suis là ?
On dirait Verdun ou Hiroshima, un truc dans le genre quoi... Pendant une minute la terre se met à trembler, j'ai l'impression d'être en enfer. Je vous promet que l'on peut comparer cela aux heures terrible de la guerre... Finalement je reprend mes esprits... Les yeux grands ouverts et la bouche béante, je vois ces trois hommes tout content de balancer une purée inimaginable devant tout un tas d'excités pogotant à coeur joie imbibés de binouze ou de substances diverses... Hard Rockeurs et Punks s'étaient donné rendez vous dans cette salle dont les murs s'en souviennent encore. Je ne me souviens plus combien de rappels nous avons eu droit, mais apparemment, tout le monde s'amusait bien et il y avait même de la meuf aux tenues bien cools... 23 h 30, Lemmy nous donne rendez vous à la prochaine fois et tout le monde sort de la salle complètement sourd. Pendant trois ou quatre jours, je vous promets que c'est vrai, mes oreilles ont sifflé, j'ai pu guérir de mes premiers acouphènes en écoutant les petits oiseaux et du Bob Marley pour apaiser tout çà... Mais à croire que cela ne m'avait pas suffit, je suis retourné voir et écouter Motorhead de nouveau, mais par précaution, je suis resté dans les gradins au fond tranquillou histoire s'assister peinard à ces jeux du cirque version Rock n Roll. Merci Lemmy, The Godfather of Heavy Metal.
Voilà, c'était mon premier concert de Hard Rock... 😃
10 décembre 2020

Pepe Sánchez Y Su Rock Band 1976

 

Pepe Sánchez Y Su Rock Band 1976

 

Batteur légendaire de la scène jazz/pop espagnole des années 1970 et sessionman pour (entre autres) Diana Ross et Barry White, voici un super album de jazz/funk/rock progressif/psychédélice à la sauce ibérique. De la fusion quoi...

Pepe Sanchez                                                                       musicien019

10 décembre 2020

L'île déserte : Lou Reed "Berlin" 1973

lou reed berlin

 

Lou Reed : Berlin :

L’album du bout de la nuit. Quand il est tard, très tard. Quand les bouteilles sont vides, les cendriers bien remplis, les yeux fatigués et la tête à l’envers. Les titres s’enchainent les uns après les autres. Douce mélancolie, on se laisse aller, on se laisse bercer, on flotte, on s’envole. Scotché dans mon fauteuil, je ferme les yeux, mes paupières sont lourdes et je me laisse aller par ces mélodies limites kitchs, mais çà fait du bien, et à cette heure ci de la nuit, bon sang, il n’y a rien de plus beau, de plus léger. Le line-up est époustouflant, le légendaire producteur Bob Ezrin aux commandes signe ici un nouveau chef d’œuvre. Du rock, du bon, du costaud, ça joue sévère, quand les guitares rugissent, ça ne plaisante pas. Et puis de temps en temps, il y a un petit morceau qui fait retomber la dynamique pour notre plus grand plaisir. Un album incontournable de Lou Reed qui ne prend pas une ride au fil des années. Bien au contraire, avec de tels musiciens, un tel producteur, et surtout des textes toujours d’actualité, voici une œuvre qui semble venir d’un continent sans lumière, d’un monde sans soleil, mais dont les cris résonnent pourtant à l’infini. A découvrir ou à redécouvrir. Je cite souvent cet album pour sa richesse harmonique. Je compare aussi ce monument du rock à un opéra ou une œuvre majeur interprétée par le plus grand orchestre du monde. Cette fois, je peux aller me coucher. Morphée ne m’en voudra pas d’être en retard.

10 décembre 2020

Concert de Salsa...

Salsa

 

C'était un soir d'été, Maraca ( salsa ) au fort Napoléon de La Seyne/mer (var), une putain d'ambiance, des supers musicos, des ptits culs qui bougeaient dans tous les sens... euh :oops: pardon, je disais donc, des supers musiciens avec une pêche d'enfer, une fête jusque tard dans la nuit histoire de conclure avec cette fille terriblement bandante !! Ah non, ça recommence ! mais qu'est ce que je raconte ??
Bon un soir d'été, un concert de salsa avec tout plein de monde qui faisait la fête ,ces corps en chaleur qui venaient se frotter sur moi qui n'en pouvait plus, pensez donc !!! AAAAAAAAAAhhhhhhh !!!!!! batez
C''était un soir d'été, un concert de salsa comme je n'en n'avais jamais entendu avant, l'un des meilleurs groupes du moment, une ambiance du tonnerre et des gonzesses completement hystériques aux formes sublimes et généreuses de quoi filler la trique à un mort !!!!!
Au secooooouuurrr !!!
sifflz

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9 décembre 2020

Playlist Rock Psyché 60/70 n°1

9 décembre 2020

Non à la dépénalisation et à la légalisation !

Le couchcouche selon Gery Hovering (pour 15 personnes)

 

5 gr de shit

5 gr de beuh

10 cl d’huile de canab

Une pincée de kiff

Bien mélanger et faire tourner...

 

legalize it

9 décembre 2020

impulse ! The new wave in jazz

impulse records

 

Certains labels se reconnaissent à leur son, d’autres par leur direction musicale et d’autres encore par leur démarche artistique. Apparue en 1961, cette compagnie de disques américaine créée par la firme ABC Paramount se distingue par un design différent. Pochette double largement illustrée, importance du texte, et cette tranche orangée et noire permettant l’identification immédiate des albums du label. D’emblée, les productions sonnent différemment, le son et les ambiances changent. Le free jazz, alors tout jeune, est de la fête. Signalons tout de même que Ornette Coleman baptisa son premier album en 1958 Something else. Il fut aussitôt consacré inventeur du free jazz. Cela donna peutêtre quelques idées à la firme Impulse… Les artistes repoussent les limites de l’improvisation et, comme vingt ans plus tôt avec le be-bop, le jazz prend une nouvelle direction musicale, incluant sonorités et instruments world pour l’époque (hi hi déjà !) et des dissonances ultra tendues. Mais chez Impulse, on garde aussi les bonnes vielles traditions en matière de jazz. Duke Ellington, Coleman Hawkins, Charles Mingus, Oliver Nelson, Sonny Rollins nous gratifièrent de plages exceptionnelles et de rencontres uniques. Lorsque Bob Thiele succède rapidement à Creed Taylor à la production, l’apparition au catalogue de John Coltrane (40 albums pour Impulse…) ouvrit la porte à une poignée de musiciens revendiquant cette nouvelle musique aux frontières infinies. L’ascension des sommets les plus hauts, la spiritualité est alors l’unique dévotion, impossible de résister, c’est l’heure du karma. Coltrane volait sans Miles Davis maintenant. Ou c’est peut-être l’inverse, remarquez… Toujours est-il que le jazz rock de Miles sera sûrement inspiré de The new wave in jazz. Toujours fidèle à sa devise, le label ne néglige pas pour autant l’actualité des musiciens relativement plus traditionnels en alternance avec cette new wawe ; Milt Jackson, J.J. Johnson ( tromboniste de renommée), Benny Carter, Ray Brown, Ahmad Jamal (pianiste hautement recommandé toujours en activité), Paul Gonsalves partagent les sorties avec cette horde de jeunes loups aux sons tordus et tendus délivrant leur message aux cimes du non retour : Pharoah Sanders, Charlie Haden, Albert Ayler, Archie Shepp… J’en profite pour rappeler que le label rééditera une partie du catalogue de Sun Ra sur Saturn, histoire d’en rajouter une couche sur le gâteau déjà bien conséquent. Certains de ces albums sont de véritables cataclysmes pour les oreilles fragiles, mais derrière ce chaos, un parfum de liberté et de bonheur se dégage, et à l’écoute de ses notes jouées différemment, plus rien ne sera jamais comme avant… Aujourd’hui le label n’a rien perdu de sa verve et la blue note nous accompagne encore et toujours sur la partition intérieure, cette pulsation intime qui transcende nos émotions. A Love Supreme.

 

Juin 2001 forum du casino à Hyères.
Je me pointe au concert avec le "Fire Music" d'Archie Shepp usa d'époque pas en super bon état (le disque, pas moi ! :hehe: ).
J'attends dans le hall, le concert débutera dans une demie heure. Soudain l'homme surgit de nulle part et passe devant moi !

-Mister Archie Shepp ?
-Yes ?
Je lui baragouine deux trois mots en anglais du style : Mistaire Shepp, tank yu for iou miousic, do you want to sign maille record pliz ?
-Yes sure...
Et voilà l'travail ! 

Fire music

9 décembre 2020

The Velvet Underground and Nico

Velvet

Ce soir-là, j’étais invité à la petite fête qu’organisait Baloo. Comme chaque année, tous ses potes bon chic - bon genre venaient déballer leurs nouvelles fringues, leur dernière trouvaille de 33, leur nouvelle manière de danser, leur dernier voyage, leur dernier bâton d’encens. Le genre de soirée qu’on souhaite éviter mais dont on ne part jamais car on y finit scotché ou bourré. Cependant, le carnet d’adresses de Baloo était, il faut bien le dire, rempli de numéros de téléphone de minettes toutes superbes et, entre nous, c’était bien la seule raison valable pour y aller. Mais ce soir, je devais épater le monde, marquer mon passage, laisser une trace dans cette soirée où seuls Nelito, Prudd, Phildefer seraient les vedettes. J’étais las de toutes ces frasques flower popienne, bandeau dans les cheveux, peace & love mes frères, fais tourner le shilom. Tout ce cirque me fatiguait, je dois l’avouer, aussi, je me devais d’assurer. En partant pour la fiesta, je m’arrêtais chez Boss Popo. Il tenait un kiosque dans la vieille ville et on y trouvait toujours de bons disques. L’année précédente, je m’étais pointé à la soirée avec un Mothers of Invention, mais le disque ne resta guère que deux minutes sur le tourne-disques. Pas assez hype… Cette année, j’avais décidé de récidiver. « Prends celui-ci, me dit Boss Popo, c’est d’la bombe, et personne ne connaît. Tu vas faire un malheur ! » Un malheur… S’il avait su… La soirée était bien entamée, ce fut mon tour de placer une galette sur la Thorens fièrement prêtée par Zoot. À l’entame de Sunday morning, seules deux ou trois minettes dansaient près des enceintes. Quelques types branchés mode et new age semblaient intrigués par cette pochette et commencèrent à déconner en mimant les primates devant leur fruit préféré. Ou, peut-être, un fruit défendu.

Évidemment, je ne savais pas à l’époque que cette pochette était en fait un buvard de LSD géant et tout le monde voulait toucher cette couverture. Les trois minettes qui se dandinaient étaient à présent les seins nus décorés couleur fluo. La première face semblait être appréciée et les commentaires allaient bon train. « Un disque avant-gardiste ? - Oui, quelque chose comme ça, encore des tortures cérébrales »… ou un cauchemar pour M. Toulemonde, me chuchota Lobou. Passer pour un barge ne me dérangeait pas, il fallait bien quelqu’un pour leur faire écouter au moins une fois dans leur vie un son nouveau, et après ça, si quelques-uns d’entre eux ne montaient pas un groupe de rock, je me promis de ne plus écouter Radio Flip ! Ma petite nouveauté semblait faire l’unanimité. Seul Baloo avait l’air de me faire la tête. Son dealer avait du retard sûrement… Waiting for a man... Chouette, j’avais massacré l’ambiance. À présent, tout le monde mâchouillait un bout de la pochette. Les gens criaient, devenaient hystériques. La tension monta encore d’un cran avec l’entame de la seconde face… « C’est… de la musique ça ? » me lança Tot ? Pffff… comment expliquer à ce lourdaud que tout est dans le concept, que ce disque s’écoute au-delà des notes. Et alors ? Un livre se lit bien au-delà des mots, non ? Et moi, j’aime bien cette idée de lancer dans le commerce un truc que tout le monde haïra sur le moment et adulera quand on parlera de lui comme un chef-d’œuvre du genre. Je n’ai plus jamais été à la petite fête de Baloo… Étonnant. Vraiment…

9 décembre 2020

Le plan Marshall

 

 

Le plan Marshall

 

J’ai déjà vécu ici, au temps de glace, Et bien sûr, c’est pourquoi je me sens à ce point concerné,

Je suis revenu pour replacer les étoiles qui s’étaient éparpillées

Et retrouver l’odeur d’un monde qui a brûlé.

L’odeur d’un monde qui a brûlé.

 

 

Question : Jimi Hendrix était-il un musicien de talent, un compositeur innovant, un artiste avant-gardiste ou un demi Dieu ? Á lire les déclarations de ses contemporains, c’est tout cela à la fois. De Miles Davis à Zappa en passant par Ted Nugent et John McLaughlin, tous le déclareront un jour : ce type-là était différent… En quelques années et à peine trois disques studio et un live, Jimi aura, à tout jamais, laissé un héritage qui ne sera jamais digéré par les nouvelles générations. Un héritage musical, un héritage philosophique, une approche de son instrument, et surtout un don pour matérialiser son univers. Un univers de riffs intemporels, où se déchainent les racines du blues pour exploser dans un Big Bang avant de se transformer en poussière (d’étoiles ?)… Le Voodoo Child était-il né d’une manipulation génétique mis au point par des « visiteurs » ? Et pourquoi ? Sûrement pour faire passer les hommes dans la nouvelle dimension et livrer un message de paix, mais aussi de révolte. Jimi sera donc choisi par les dieux pour devenir le guitariste du nouveau monde et l’icône de toute une génération. Devant Jeff Beck trop instable, devant Page, trop sombre, devant Clapton, trop blanc, devant Pete Townsend, trop sourd, le rock attendait son messie. Je vous laisse imaginez le décor. Nous sommes dans les années soixante. La guitare électrique, alors amplifiée à l’époque par Charlie Christian en 1934, a donné ses lettres de noblesse au jazz et de Wes à Django, la six cordes devient omniprésente. Les premiers rockeurs s’en donnent eux aussi à cœur joie en poussant les limites de la pentatonique issue du peuple afro/américain. Bill Haley la comète, et Chuck Berry le duckwalker enregistreront les hits et les standards nécessaires à l’alimentation des rock bands de garage. Mais les limites devaient encore être poussées plus loin. Car la musique changeait, elle évoluait, elle fusionnait, elle devenait plus libre… Jimi était donc ce cataclysme indispensable à toute bonne évolution digne de ce nom. Le nouveau rock venait de naitre. Un son unique, identifiable parmi cent autres, un vrombissement intense de notes déferlantes sur notre planète, telle une pluie de météorites. Car Jimi était une météorite, aussi vite apparue, aussi vite disparue, mais qui nous aura gravé les lois du nouveau rock, celui qui prend des risques, celui qui joue « au-delà des notes »… Combien furent traumatisés ? Combien seront rescapés ? Pour être franc, le verdict est bien triste. La plupart des guitaristes seront à tout jamais imprégnés de sa musique, de son look, de ses idées. Mais aucun n’accéda au royaume tant convoité du guitar hero. Tel un chaman qui ouvrira les portes du paradis de la six cordes, Jimi, à son tour, créa de nombreux clones à son image.

 

Et des échos datant d’il y a très longtemps.

Des choses comme l’Amour, le Monde et Laisse aller ton imagination.

Est-ce vrai ? Ooh. Laisse moi te parler. Laisse moi te parler. »

Extrait de : Up From The Skies (Tout droit venu des cieux).

 

Randy California fut donc la première création du Maitre. Look similaire, goût prononcé pour les ambiances mystiques. Bien qu’étant un élève surdoué, et malgré une carrière plus qu’honorable avec son groupe Spirit, il ne put accéder au statut de superstar comme Hendrix. Même son pacte douteux avec le magicien inquiétant de l’époque, j’ai nommé Jimmy Page, laissera un goût amer à Randy… Page lui aurait piqué les arpèges de Stairway to heaven après une séance de magie noire dans un manoir reculé et hanté par des forces obscures. Deuxième émule du Voodoo Child, Robin Trower. Une énergie et un feeling que personne n’oserait lui contester. Le live de 75 est un bel hommage à son père spirituel, la leçon fut bien apprise, la recette de Jimi était vraiment au point. Il faut dire que Jimi avait des gadgets qu’à l’époque personne ne connaissait. Ses ingrédients à base du fuzz et ses épices rares telles que la whawha ou l’octaver permettaient de tordre le son à son gré, repoussant encore les limites de son cosmos musical. La voie lactée était tracée, mais personne n’ouvrit de nouveaux espaces, personne ne franchira les sommets. Uli Jon Roth et son Electric Sun, en sait quelque chose. Sa Sky Guitar mis au point dans son labo ne lui permit point non plus de dépasser le maitre. Pourtant, il y avait de l’imagination et de la technique à revendre dans son jeu. Pareil pour le canadien Franck Marino et son Mahogany Rush, idem chez Leslie West depuis son Mountain. Ces deux-là ont pourtant tout donné, ont tout craché et ne décrocheront pas la timbale mais resteront dans l’ombre de James Marshall. Marshall ? Un drôle de nom, un nom de légende, un nom que personne n’oublie. Des murs énormes d’amplis qui trônent sur toutes les scènes du rock, et dans toutes les chambres des apprentis guitaristes. Coïncidence, mafia ? Difficile de trouver des preuves. Aujourd’hui, les guitares Fender, les amplis Marshall, les Cry-Baby se vendent à des millions d’exemplaires depuis plus de quarante ans… Des vidéos proposent de jouer comme Hendrix, Jimi se prête à la Wii, les Simpson rentrent en transe avec la Air Guitar sur un fond de Foxy Lady. Le Hard-Rock Café de Londres permet aux touristes du monde entier de poser sur un canapé ayant eu le privilège de recevoir le messie… Mais il reste indétrônable et le règne perdure. Un site permet même aux fidèles de lui écrire.

 

Si je ne vous vois pas dans ce monde, nous nous retrouverons dans l’autre…

Ne soyez pas en retard.

Extrait de : Voodoo child

 

Alors on prend des trips, on fait l’amour sous LSD, les fermes écolos cultivent le chanvre, les fidèles viennent aduler leur gourou. Il faut hypnotiser les pèlerins. Leur offrir le dernier sacrifice, la Stratocaster brûlera et les morceaux seront répartis aux quatre coins de la planète. Le jour où ils seront rassemblés de nouveau, elle délivrera un message à l’humanité. Serait-ce le projet Blue Beam ? Des images en hologramme géant projetées depuis l’espace par des satellites ? Un spectacle visible dans toute la galaxie pour renouveler la matière ?

 

Mais délivre-nous du mal.

Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,

pour les siècles des siècles.

 

Le Graal reste inaccessible… C’est la seule constatation. Car Jimi représentait la Trinité. La création, la préservation et la destruction. C’était écrit que personne, non personne, ne prendra la relève. La vérité se mérite…

 

Maintenant tu dirais probablement que c’est un vagabond

Mais je sais qu’il est bien plus que cela Il est le fils de l’autoroute

 

La seule alternative serait donc d’être à l’origine d’un nouveau rock comme l’avait fait Hendrix dans les années 60 ? Qui relèverait le défi ? Robert Fripp ? Finis les riffs destroy, exit le blues dynamité, place à l’électronique et au bidouillage informatique, l’ambient remplace le prog… Il aura sa place au G3, et s’impliquera pour Vista. Zappa ? Non, il avait déclaré lui-même avoir fait le tour de la guitare, et puis il détestait l’image du guitar hero. Stevie Ray Vaughan ? Il fit trembler la terre, mais ne déplaça pas les montagnes. Santana ? Trop smooth avec le temps… Steve Lukather ? Pas assez destroy dans ses débuts… L’éruption des guitaristes Paganini sèmera la panique dans les écoles. Il faut apprendre la théorie, bouffer de l’harmonie, accélérer le tempo et maîtriser le legato. Van Halen, Steve Vai, Satriani, les rois du tapping, du swepping et autres exercices de gym à grands coups de vibratos. Guitares faites sur mesure, pedalboard de 20 tonnes, avoir le son, c’est une affaire de moyen. Jamais autant de guitares ne se sont vendues plus qu’aujourd’hui, il y en a à tous les prix, toutes les formes, toutes les couleurs. Merde, la guitare serait responsable de la déforestation ? Et tout ça à cause d’Hendrix ? Pas grave, demain elle sera à base de carbone ou autre composite, la légende n’est pas prête de s’arrêter.

 

Cause I’m a Voodoo Child Voodoo Child

Lord knows I’m a Voodoo Child

Hey hey hey

 

« Les personnages de ce texte existent vraiment, mais toute ressemblance avec des faits que l’on pourrait y apercevoir serait entièrement fortuite et indépendante de la volonté de l’auteur. Ce récit est une œuvre de pure fiction, du moins je l’espère… »

Nino Loco

9 décembre 2020

こんにちは Kon'nichiwa

9 décembre 2020

Gibson SG

images

 

C’est marrant tout de même, des fois tu te fais des jugements ou des idées sur telle ou telle marque, tel ou tel modèle, et puis un jour tu essaies et tu te dis : finalement, c’est pas si mal… Bon SG, tout le monde connait ; il y a eu pas mal de guitaristes légendaires comme Frank Townshend des Doors, ou Robby Zappa des Who, ou encore Pete Krieger des Mothers of Inventions… Sans oublier les éternels Angus Iommi des Cream Brulées, Eric Young de Black Pattath ou encore Tony Clapton d’AC/Taxé. Et puis il y eu ce guitariste français dont le nom m’écharpe… Il jouait dans un groupe français ; Les Insus-Portable (les téléphones sans filles), Louis Perpatongniac ! bref, et tant d’autres encore qu’il me faudrait toute la nuit… déjà qu’il est 2h du mat, ça me donne des frissons, je claque des dents et je monte le son…

9 décembre 2020

Le festival de l'enfeeeeeer !

images

 

Bon, il n’y a rien de méchant, juste un délire gentil de pur fiction.

"Les portes de l’immense parc municipal s’ouvrent enfin. Les quelques milliers de spectateurs s’y entasseront comme du bétail pour profiter du super show largement sponsorisé par Mac Beurk, Coca Honta et Virgin-Mégastone entre autres, la liste serait si longue à énumérer. Trois jours de festival non-stop dont les places étaient toutes vendues six mois auparavant. Impossible d’acheter son billet au marché noir, une puce électronique vous est directement implantée dès la commande du ticket. L’affiche nous promettait les plus grands représentants du heavy métal. Le temps sera au rendez-vous, aucune crainte à avoir. Cela fait longtemps que les organisateurs maîtrisent la météo, ils font la pluie et le beau temps, alors aucun risque qu’ils ne gâchent la fête. La seule pluie sera celle des décibels crachés par des immenses murs d’enceinte qui entourent le parc. Personne ne sortira vivant d’ici. C’est du moins ce qu’assure le slogan publicitaire. Si c’est trop fort pour vous, c’est que vous êtes trop vieux. Je ne savais pas qu’autant de monde cherchait à être exécuté de la sorte. Sagement, le public fait la queue et un à un, entre dans l’arène. Pas d’hystérie collective, juste la conviction d’assister là au plus grand show du monde. Un petit rassemblement d’illuminés prônant le retour du little Bouddha est sagement conduit de l’autre côté du parc sous les yeux noirs des chiens de la brigade des narcotiques filtrant à l’occasion toutes substances illicites susceptibles de troubler l’ordre public. Seule la bière du régime est tolérée. D’ailleurs, elle porte la marque de la bête sur l’étiquette. À croire que tout le monde est déjà ivre, mais personne n’y a fait gaffe. Il suffit pourtant de retourner le logo à l’envers.
Un festival d’enfer… On vient ici pour se prosterner devant Satan, sous les yeux de ses disciples. Une armada de groupes et de chanteurs tout de cuir vêtus, portant des croix, maquillés en démon ou sacrifiant des animaux sur scène. Des décors de cimetière, des musiciens qui sortent de leur tombe, des fumigènes, il ne manque rien. Une cloche sonnant le glas ouvrira le bal sous des tonnerres de coups de canon. Le purgatoire promis pour 180 euros, cela valait la peine de poireauter dix heures devant la porte sous une telle chaleur non ? Un avant-goût des flammes de l’enfer sûrement. Un aller-retour dans les profondeurs de l’abîme destiné à trois générations de mortels qui cotisent pour les Illuminati.
Je n’avais pas mon billet pour le rituel, mais je voulais voir ce cirque pour en être certain. Comment autant de personnes sont sous l’emprise du mal, que cherchent-elles ? Ce soir, c’est l’heure du premier acte, on adorera Satan et son règne pour des milliers d’années. Tous mes voisins y sont, des potes, des collègues de bureau, il ne manque que moi, mais je résiste, pas de pacte avec le démon. Je préfère ma liberté à son emprise, ma naïveté à la lobotomisation. Si le diable me cherche, qu’il vienne me chercher. Sur mon merkabah, je suis libre. Je n’irai pas à la messe noire, je ne serai pas de la fête, je ne reprendrai pas en choeur les louanges à Lucifer. Ma carte de presse me donnerait pourtant accès au festival. Comment refuser un tel honneur alors qu’ils sont des milliers à se saigner pour leur maître ? On dirait des morts-vivants, des êtres sans âme, des martyrs ou tout simplement des moutons cherchant à servir dans les rangs d’un régime sombre aux pensées obscures. Mais où est la sortie ? Je ne trouve plus mon chemin, les gens s‘agitent, le ciel s’obscurcit, c’est l’heure du jugement dernier."

 

-Nino, léve toi, c'est l'heure, il faut y aller on va être en retard pour le festival !

:tmonpote:

9 décembre 2020

Le blues du poulailler (blues en Sol)

téléchargement

 

L'autre jour en partant me promener

j'ai voulu m’arrêter pour me reposer

et au moment ou je dormais

des poules se sont misent à chanter

 

je n'en pouvais plus de les entendre brailler

 

C’était un petit poulailler

remplie de poules par millier

qui m'empêchaient de roupiller

alors je me suis vite barré

 

car je n'en pouvais plus de les entendre brailler

 

l'autre jour en partant au ciné

j'me suis assis dans ce beau canapé

au moment ou le film a commencé

des poules se sont misent à chanter

 

et je n'en pouvais plus de les entendre jacter

 

Mais en fait, je m'étais gouré

je n'étais pas assis au ciné

Mais à la Mairie d’la cité

j'avais un pti papier à faire signer

 

je me suis vite enfui de la cité

 

je suis donc retourner dans ma campagne

a peine revêtu de mon pagne

et lorsque je suis arrivé

les poules se sont misent à hurler

 

j'avais juste oublier de leur filer à bouffer

 

Un jour en partant me promener

j’ai pris l’apéro chez Gégé

Et quand j’ai décider d’rentrer

Toutes les poules s’étaient barrées

 

elles avaient peur de s faire bouffer

9 décembre 2020

Meilleurs albums 1977

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Voici ma liste :


Jeff Beck with the Jan Hammer Group : pour cette basse/batterie surpuissante d'un bout à l'autre.

UFO Lights Out : Du grand Schenker et une superbe reprise de Love "Alone again or".

Television marquee Moon : Un classique.

Muddy Waters Hard again : parce que toute la musique que j'aime, elle vient de là, elle vient du Bluuuues.

Bob Marley Exodus : Les Wailers 77/78 au sommet de leur art.

Santana Moonflowers : l'un des premiers albums que j'ai écouté dans ma jeunesse pendant les longs trajets dans la voiture avec mon padré...

Thin Lizzy Bad reputation : Pour toutes les journées passées dans ma chambre avec ma guitare en écoutant Phil et ses potes.

Pharoah Sanders Pharoah 1977 : dés les premières notes, la magie opère...

Motorhead 1977 : Pour mon côté "punk".

Grateful Dead. Terrapin Station : Celui là, je ne sais plus pourquoi il y est, mais il doit bien y avoir une raison...

9 décembre 2020

Endless Boogie : Vibe Killer

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Découvert cet été dans un magasin par hasard...

Nous étions partis avec des amis dans le sud ouest, Bordeaux et sa région plus précisément. Il faisait chaud cet aprés midi là. Tout le monde voulait faire la sieste, j'en profite donc pour m'éclipser dans les rues de cette superbe ville sous une chaleur écrasante pour visiter les disquaires du coin. Bien décidé à trouver l'une des nombreuses pépites manquantes à ma collec, je cherche, je fouille, je déambule masque sur la tronche dans le premier magasin équipé d'une bonne clim. Et puis, discretement, un air de guitare lancinante et un chant me rappelant vaguement Lester Bang ou Tom Waits me chatouilla les oreilles. Ca me chatouille ou ça me gratouille ?
Peu importe, je dégaine mon portable et shazam cette musique illico.
Endless Boogie ? C'est quoi ce truc ?
Je vais discuter avec le disquaire et lui demande ou se trouve cette perle. Il me dégote la galette et me raconte l'histoire de ce groupe new yorkais.
Rythmes lourds sans être trop heavy, chant rugueux sans être trop gueulards, guitares fuzzy acidulées sans être trop criardes. Un peu de piano par ci par là. Le top pour mes petites oreilles, voilà ce qu'il me fallait cet après midi là.
Masque noir sur la tronche, j'étais le vibe killer !

9 décembre 2020

Pink Fairies "Naked Radio"

 

Naked radio

 

Pink Fairies "Naked Radio"

2043, à bord du vaisseau spatial « SC Harmony » quelque part dans l’univers…

- Chef, on me signale qu’un type écoute encore les Pink Fairies sur terre !?
- Encore un farfelu ! Qui est il ? Et quel album ?
- Naked radio Chef ! Pas le meilleur album du groupe en plus. Le type, c’est un certain Nino Loco. Aux dernières nouvelles, il passe son temps sur un Blog à classer des disques par ordre de préférence. Il a aussi de bonnes recettes de cuisine Chef. On pourrait retourner sur terre Chef, la nourriture me manque, y ‘en a marre de ces pilules qu’on nous refile à bouffer depuis tout ce temps.
- Hmm, les Pink Fairies ? Ils existent encore ceux là ? Encore des déviants d’un pays imaginaire… Tu dis qu’il a de bonnes recettes de cuisine ? Je crois qu’on va redescendre pour lui piquer quelques recettes…
- Super Chef, bonne idée. Vous êtes au top Chef...

9 décembre 2020

Vous êtes plutôt streaming ou écoute de CD/vinyles ?

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Un peu de streaming lord sutch, un peu de youtube, un peu de vinyles. Les cd ?, c'est quoi çà ? Non, je plaisante, il m'arrive de plonger au hasard dans la malle aux cd pour en prendre une poignée, histoire de les écouter dans la voiture.
Sinon, j'ai arrêté de télécharger le jour (dix ans déja) ou j'ai constaté qu'il y avait dans mon disque dur pas mal de fichiers encore zippés...

9 décembre 2020

Vous êtes plutôt Beatles ou Rolling Stones ?

Je me souviens que cette question fut posée lors d'un repas entre potes un soir de coupe du monde de foot. Nous avions laissé la téloche, mais sans le son, pour écouter nos titres préférés sur la platine de DC... Lui, bouffait du Stones, vénérait Mick Jagger, il nous rabâchait les oreilles avec son Keith qu'il considérait comme le meilleur riffeur de tous les temps. Tout le monde commençait à être un peu chaud à table, sauf moi, j'avais était tiré au sort pour être le capitaine de soirée et devais me contenter de deux ou trois verres de pinard alors que les autres étaient bien allumés...
Il y avait aussi Step qui roulait des spliffs de ganja en veux tu en voilà. Mais là encore, il fallait faire l'impasse et rester clean pour ramener une partie de la bande. Le score était serré, 5 à 4 pour les Stones. J'étais le dernier à parler. Les Who m’exclamai-je sous les huées des autres, voyant en moi le fouteur de merde jamais content. C'est vrai quoi, le rock, c'est bon quand on casse des guitares contre les amplis, quand on explose la batterie pour finir dans un hôtel et tout bousiller par la suite. Carton rouge pour moi donc ! Je ne comprenait pas, Step, lui avait répondu les Pink Floyd en roulant son 4eme pétard. Mais tout le monde lui pardonnait bien contents de pouvoir prendre quelques bouffées des trois feuilles qu'il s'appliquait à confectionner.
Finalement, après les prolongations, le score n'avait pas bougé, les Stones remportèrent la victoire d'une courte paille. Quelle équipe ! Bon, deux heures du mat, fallait rentrer, tout le monde était bien stoned dans la voiture, sauf moi qui avais gardé la flamme (hu hu pour un capitaine, facile Emile).
Quand à Step, aux dernières nouvelles, il est encore au moment ou je vous parle assis à la même table en tête à tête avec DC livide dans sa ghost town...

9 décembre 2020

Woke up this morning

-Vous prendre bien une tasse d'octets ?

-Oui s'il vous plait et remplissez bien la mémoire...

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